En mars 2014, l'étude annuelle Ipsos / Junior Connect3 révèle la hausse des équipements en tablette des foyers avec enfant, avec un taux de pénétration passant de 22% à 46 % en un an. L'équipement personnel des enfants en tablette a triplé pour la catégorie des 7-12 ans, passant de 6% à 19 % entre 2012 et 2013.
En 2011, en France, un enfant dans la tranche 4-10 ans passe, quant à lui, quotidiennement 2h18' devant un téléviseur. Et il faut encore ajouter le temps passé sur la console de jeux, l'ordinateur ou la tablette. Cumulés sur une année, ces chiffres montrent que qu'un écolier du primaire passe en moyenne 956 heures devant un téléviseur, contre 864 passées en classe.
En 2003 des chiffres, considérés déjà comme alarmants à l'époque, faisaient état de 550 heures devant la télévision contre 900 heures de classe.
http://www.internetsanscrainte.fr/s-informer/etude-ipsos-junior-connect-mars-2014
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1437
"L'enfant et les écrans", Avis de l'Académie des sciences, Éditions Le Pommier - Janvier 2013
Vidéos de la conférence-débat de l'Académie des sciences "L'enfant et les écrans"
http://www.academie-sciences.fr/video/v220113.htm
Lecture : en 2010, les personnes de 15 à 19 ans passent en moyenne 2 heures et 9 minutes par jour devant la télévision.
Champ : personnes de 15 ans ou plus en France métropolitaine.
Source : Insee, enquêtes Emploi du temps 1986-1987, 1998-1999 et 2009-2010.
SergeTisseron cite les études de Christakis et Zimmerman 6, aux USA, qui confirment que la consommation précoce de la télévision chez les enfants favorise l’obésité, l’inactivité, rend leur attention plus fragile, favorise les comportements agressifs, et trouble leur sommeil. Ils constatent aussi que les enfants de moins de 3 ans qui regardent la télévision seront moins performants sur le plan cognitif à 6 ou 7ans.
Il cite une étude américaine montrant que lorsqu'un bébé regarde la télévision, il apprend moins vite à parler qu'un bébé qui ne la regarde pas. Ce qui est assez compréhensible puisque l'édulte adapte sa manière de parler au bébé alors que la télévision déroule ses programmes de manière linéaire sans jamais s'adapter au bébé. Plus problématique encore : le fait que le bébé a besoin de rentrer en contact avec le monde à travers ses cinq sens. Le bébé qui regarde trop la télévision est écarté de cette sensorialité, de ce contact physique avec son environnement qui est tellement important pour son développement.
https://www.youtube.com/watch?v=JM8aVNFzRyE
Serge Tisseron suggère une règle «3-6-9-12». Pas de télévision avant 3 ans, pas de console avant 6 ans, pas d'Internet accompagné avant 9 ans, et pas d'Internet seul avant 12 ans
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Aux États-Unis, une pédagogie "slow-tech" pour former les leaders de demain
Sur la côte Ouest des États-Unis, la pédagogie
Steiner-Waldorf, qui repose sur une pédagogie humaniste, séduit les
cadres de la Silicon Valley. Pourquoi ces leaders de l’innovation
technologique préfèrent-ils scolariser leurs enfants dans une école sans
écrans ? Enquête.
Bien que située au cœur de la Silicon Valley, la Waldorf School of the Peninsula n’a rien d’une école "high-tech".
Tables en bois, tableaux noirs, pelotes de laine ornent les salles de
cours. Des lycéens plantent des arbres dans le jardin, la grande section
de maternelle apprend à compter en faisant du trampoline, des
collégiens polissent des spatules en bois fabriquées à la main. En
revanche, pas un ordinateur en vue. Et pour cause : les écrans sont bannis de l’école jusqu’à la 4e.
Il est également recommandé aux parents de limiter l’accès aux
ordinateurs et à la télévision à la maison. Un comble, pour une école de
la Silicon Valley. Parmi les parents d’élèves, beaucoup occupent
d’ailleurs des postes importants dans les entreprises technologiques qui
font le succès la région : eBay, Google, Apple, HP, pour n’en citer que
quelques-unes.La Waldorf School of the Peninsula n’est pas un cas isolé. Mise au point au début du XXe siècle par l’anthropologue autrichien Rudolf Steiner, la pédagogie Waldorf a inspiré un mouvement global d’écoles indépendantes. Depuis l’ouverture du premier établissement Waldorf en 1919 à Stuttgart, on compte désormais plus de 1.000 écoles dans le monde.
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Article publié sur e-santé par Isabelle Eustache le 05/09/2012
Une étude alerte sur les effets perturbants de la lumière bleue émise par les tablettes. Ce type de rayonnements lumineux aurait un impact sur la production nocturne de mélatonine, hormone qui régule notre rythme veille /sommeil…- 2 heures de tablette réduisent la mélatonine de 22%
- La lumière bleue altère la production de mélatonine
2 heures de tablette réduisent la mélatonine de 22%
La mélatonine est une hormone produite par une petite glande située dans le cerveau, spécifiquement la nuit, à partir de la tombée du jour. C’est pourquoi toute exposition à la lumière durant la nuit est déconseillée au risque de perturber la synthèse de mélatonine et de provoquer des troubles du sommeil ou des retards d’endormissement. C’est ainsi que l’on recommande de dormir dans une chambre où règne l’obscurité, sans source lumineuse, sans veilleuse, sans télé allumée et les volets fermés.La lumière bleue altère la production de mélatonine
Des chercheurs soulignent aujourd’hui la particularité des tablettes, qui, équipées d’un dispositif électronique auto-éclairé, émettent une lumière bleue. Or ces rayonnements lumineux altèrent la production de mélatonine.Treize personnes ont été invitées à utiliser une tablette (pour lire, jouer ou visionner un film). Certaines devaient porter des lunettes à verres bleues, renforçant l’exposition à la lumière bleue, d’autres des verres orange, bloquant la lumière bleue, d’autres encore aucune lunette.
On constate ainsi qu’une exposition durant 2 heures à la lumière bleue réduit de 22% la production de mélatonine. Le type d’activité ainsi que la distance entre l’œil et la tablette influencent également cette réduction de la mélatonine, avec des conséquences potentielles sur le sommeil.
Alors que l’on assiste déjà à une forte réduction du temps de sommeil chez les ados, et connaissant les répercussions sur la santé du manque de sommeil (diabète, obésité, cancer…), cet effet des tablettes est inquiétant.
Les chercheurs conseillent aux fabricants d’envisager la mise au point de tablettes qui minimiseraient les troubles du sommeil.
En attendant, les recommandations sont toujours les mêmes, que l’on possède ou non une tablette : la chambre doit être réservée au sommeil.
Télé, ordinateur, tablette, Smartphone, console, etc., sont des outils dont l’usage doit être contrôlé afin de ne pas entamer son temps de sommeil. Des conseils valables pour les enfants, les ados et les adultes.
Sources : Wood B. et al., Applied Ergonomics, online 31 july 2012.
Télé, ordinateur, tablette, Smartphone, console, etc., sont des outils dont l’usage doit être contrôlé afin de ne pas entamer son temps de sommeil. Des conseils valables pour les enfants, les ados et les adultes.
étude publiée lundi dans la revue Pediatrics, menée sur plus de 2000 collégiens américains interrogés sur leurs habitudes quotidiennes entre 2012 et 2013.
Il en ressort que les enfants possédant dans leur chambre à coucher un smartphone ou une tablette dorment en moyenne 21 minutes de moins par jour que ceux qui s’endorment loin de tout écran. Les petits écrans engendrent une privation de sommeil encore plus accentuée que le grand écran : la présence de la télévision dans la chambre réduit, elle, de 18 minutes le sommeil quotidien des enfants.
Par contre, même les enfants qui regardent énormément la télévision ne déclarent pas avoir des difficultés à s’endormir ou se réveiller la nuit, alors que les enfants qui emmènent tablettes et téléphones dans leur lit sont 40 % plus nombreux à souffrir de ce genre de troubles du sommeil.
Cerise sur le gâteau : regarder des films, des vidéos ou jouer aux jeux vidéos à d’autres moment de la journée réduit aussi la durée du sommeil quotidien.
Une autre étude parue fin décembre avait conclu que lire un e-book sur une tablette rétroéclairée dans les heures avant le coucher perturbe le sommeil, de la même manière que semblent le faire smartphones et tablettes. Par rapport à la lecture d’un livre en papier, les participants voyaient leur rythme circadien prendre du retard, leur sécrétion de mélatonine chuter, et leur attention le lendemain se détériorer.
Plus inquiétant, l’Institut de la vision (situé à Paris), a observé en 2013 un effet délétère des longueurs d’ondes bleues de la lumière sur les cellules de la rétine de porc : elles provoquent l’accumulation dans les cellules pigmentaires d’un composé appelé lipofuscine, responsable d’une maladie appelée DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) qui provoque une forte baisse de la vision. A haute dose, cette lumière bleue peut aller jusqu’à provoquer la mort des cellules, d’après l’Institut de la vision. Mais des études supplémentaires restent nécessaires avant d’affirmer qu’elle rend aveugle.
D’autant que selon les auteurs de l’étude américaine, il est possible, et simple, de se prémunir contre les dégâts des écrans : par exemple, en arrêtant de les utiliser au moins une demi-heure avant d’aller se coucher, et en les retirant des chambres des enfants. Ainsi, la routine de l’endormissement du soir ne subit pas d’interférences, et la qualité du sommeil s’en retrouve préservée.
Fiorenza Gracci
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Publié sur Pourquoi docteur ? le 5/01/2015
Alors que les tablettes et les smartphones deviennent des objets très largement répandus, une étude parue dans la revue Pediatrics montre que ces appareils ont un impact néfaste sur le sommeil, en particulier chez les enfants.
Afin d’arriver à ces résultats, les chercheurs ont analysé 2048 collégiens : ceux qui possédaient des appareils électroniques dans leur chambre la nuit dormaient en moyenne 21 minutes de moins que leurs camarades qui n'en sont pas dotés. Pourquoi une telle différence de temps de sommeil ? Selon les chercheurs, ces appareils, qui peuvent être utilisés au lit en dehors de la surveillance des parents, émettent des notifications tout au long de la nuit qui peuvent réveiller les enfants.
« Ces résultats doivent servir de mise en garde contre un accès illimité à des écrans dans les chambres d'enfants », soulignent les auteurs de l'étude emmenés par Jennifer Falbe de l'institut de Santé publique à l'Université de Californie.
La télévision est également pointée du doigt dans Pediatrics : les enfants qui possèdent une télévision dans leur chambre dorment 18 minutes de moins en moyenne que ceux qui n'en ont pas.
Une étude parue dans la revue de l’Académie américaine des sciences, PNAS, avait déjà mis en avant l’impact des liseuses sur le sommeil des gens. C’était alors la lumière des appareils qui était pointée du doigt : « Une lumière à courtes ondes, plus concentrée en lumière bleue - avec un pic à 450 nanomètres - que la lumière naturelle », étaient responsable d'un retard de 10 minutes sur l'heure d'endormissement des personnes qui consultaient une liseuse avant d'aller se coucher, selon Anne-Marie Chang, co-auteur de l’étude. Une restriction de l'accès aux écrans avant d'aller se coucher semble donc également nécessaire.
Parents, méfiez-vous des petits écrans dans les
chambres de vos enfants ! Ils affectent leur sommeil, à la fois en
quantité et en qualité. Tel est en substance le message d’une Il en ressort que les enfants possédant dans leur chambre à coucher un smartphone ou une tablette dorment en moyenne 21 minutes de moins par jour que ceux qui s’endorment loin de tout écran. Les petits écrans engendrent une privation de sommeil encore plus accentuée que le grand écran : la présence de la télévision dans la chambre réduit, elle, de 18 minutes le sommeil quotidien des enfants.
Par contre, même les enfants qui regardent énormément la télévision ne déclarent pas avoir des difficultés à s’endormir ou se réveiller la nuit, alors que les enfants qui emmènent tablettes et téléphones dans leur lit sont 40 % plus nombreux à souffrir de ce genre de troubles du sommeil.
Cerise sur le gâteau : regarder des films, des vidéos ou jouer aux jeux vidéos à d’autres moment de la journée réduit aussi la durée du sommeil quotidien.
En cause, la lumière bleue émise par les écrans, ainsi que l’interruption de la routine du repos
De l’avis de l’auteure de l’étude Jennifer Falbe, de l’université de Californie à Berkeley, la lumière bleue émise par les écrans à LED des dispositifs électroniques est la principale incriminée. Par rapport à la lumière blanche, elle réduit de manière plus forte la production de mélatonine (hormone du sommeil) par le cerveau. Or, de plus en plus d’écrans incorporent cette technologie, en raison du bon rendu des couleurs et de la bonne définition qu’elle offre, tout en étant économe en énergie.Une autre étude parue fin décembre avait conclu que lire un e-book sur une tablette rétroéclairée dans les heures avant le coucher perturbe le sommeil, de la même manière que semblent le faire smartphones et tablettes. Par rapport à la lecture d’un livre en papier, les participants voyaient leur rythme circadien prendre du retard, leur sécrétion de mélatonine chuter, et leur attention le lendemain se détériorer.
Plus inquiétant, l’Institut de la vision (situé à Paris), a observé en 2013 un effet délétère des longueurs d’ondes bleues de la lumière sur les cellules de la rétine de porc : elles provoquent l’accumulation dans les cellules pigmentaires d’un composé appelé lipofuscine, responsable d’une maladie appelée DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) qui provoque une forte baisse de la vision. A haute dose, cette lumière bleue peut aller jusqu’à provoquer la mort des cellules, d’après l’Institut de la vision. Mais des études supplémentaires restent nécessaires avant d’affirmer qu’elle rend aveugle.
D’autant que selon les auteurs de l’étude américaine, il est possible, et simple, de se prémunir contre les dégâts des écrans : par exemple, en arrêtant de les utiliser au moins une demi-heure avant d’aller se coucher, et en les retirant des chambres des enfants. Ainsi, la routine de l’endormissement du soir ne subit pas d’interférences, et la qualité du sommeil s’en retrouve préservée.
Fiorenza Gracci
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Publié sur Pourquoi docteur ? le 5/01/2015
Les
enfants qui se couchent avec leurs smartphones ou leurs tablettes
dorment 21 minutes de moins que les autres, selon une étude publiée dans
Pediatrics.
ANGOT/SIPA
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Afin d’arriver à ces résultats, les chercheurs ont analysé 2048 collégiens : ceux qui possédaient des appareils électroniques dans leur chambre la nuit dormaient en moyenne 21 minutes de moins que leurs camarades qui n'en sont pas dotés. Pourquoi une telle différence de temps de sommeil ? Selon les chercheurs, ces appareils, qui peuvent être utilisés au lit en dehors de la surveillance des parents, émettent des notifications tout au long de la nuit qui peuvent réveiller les enfants.
« Ces résultats doivent servir de mise en garde contre un accès illimité à des écrans dans les chambres d'enfants », soulignent les auteurs de l'étude emmenés par Jennifer Falbe de l'institut de Santé publique à l'Université de Californie.
La télévision est également pointée du doigt dans Pediatrics : les enfants qui possèdent une télévision dans leur chambre dorment 18 minutes de moins en moyenne que ceux qui n'en ont pas.
Une étude parue dans la revue de l’Académie américaine des sciences, PNAS, avait déjà mis en avant l’impact des liseuses sur le sommeil des gens. C’était alors la lumière des appareils qui était pointée du doigt : « Une lumière à courtes ondes, plus concentrée en lumière bleue - avec un pic à 450 nanomètres - que la lumière naturelle », étaient responsable d'un retard de 10 minutes sur l'heure d'endormissement des personnes qui consultaient une liseuse avant d'aller se coucher, selon Anne-Marie Chang, co-auteur de l’étude. Une restriction de l'accès aux écrans avant d'aller se coucher semble donc également nécessaire.