mardi 6 janvier 2015

ÉTHIQUE ET DÉONTOLOGIE DE L'ENSEIGNEMENT

Un texte de François Galichet

    La question de l’éthique et de la déontologie (il nous faudra ultérieurement distinguer ces deux termes) n’a jamais cessé d’être constitutivement liée au métier d’enseignant. La raison en est peut-être que contrairement à d’autres professions, celui-ci n’a pas été d’abord caractérisé par des compétences précises susceptibles de le définir, précisément, comme un métier. On le sait, pendant longtemps, la détention d’un savoir de type académique a semblé suffisante pour attester la capacité à enseigner : l’organisation des concours de recrutements de l’enseignement secondaire ( CAPES et agrégation) en témoigne.
Mais en ce cas, rien ne pouvait distinguer l’enseignant du savant ou de l’homme simplement cultivé . Il y avait donc là comme une antinomie : d’un côté, il était nécessaire de penser l’enseignement comme une profession spécifique au même titre que les autres, et même dans un sens plus éminent, plus originel (les mots « profession » et « professeur » ont la même racine étymologique) . D’un autre côté, on lui refusait a priori les attributs habituels de touteprofession, à savoir un ensemble de savoir-faire et d’ habiletés techniques.